Le centre Nutritionnel de Burhalé "BUZINE" 2005-2015
Le Centre Nutritionnel de Burhale, baptisé "BUZINE", pour sauver des vies et des familles.
Dans le Sud-Kivu, plus de la moitié des enfants décèdent à cause de la malnutrition. Bien souvent, cette dernière laisse des séquelles durables, que ce soit sous forme d'infirmités, de maladies chroniques ou encore, d'handicap intellectuel. Elle est souvent une conséquence de la pauvreté.
Le Centre de santé de Burhale accueille chaque année plus de 700 enfants pendant, au moins, une période de 6 mois. Voici quelques chiffres pour l'année 2011.
* Enfants de 1 à 24 mois: 265
* Enfants de 2 à 5 ans: 338
* Enfants de plus de 5 ans: 149
Soit un total de 772 enfants souffrant de graves insuffisances alimentaires. Outre les conséquences pour leur croissance, ces enfants présentent une grande fragilité face aux infections. Leur organisme n'est plus en mesure de se défendre contre les maladies qui peuvent, dès lors, s'aavérer mortelles. Bien souvent, ils n'ont plus d'appétit et mangent en très peite quantité.
Pour lutter contre la malnutrition, le Centre Nutritionnel de Burhale distribue journalièrement des barres "Plumpy'Nut" à base de pâte d'arachide, d'huile végétale de poudre de lait, de sucre et d'éléments minéraux. Il faut 3 barres par jour pour soigner un enfant, sous la surveillance d'un médecin et d'une infirmière. Il coûte 46€ pour une période de 6 mois de soins. Au terme de celle-ci, l'enfant est rendu à ses parents. Malheureusement, à cause de la pauvreté des familles qui ne peuvent subvenir aux besoins alimentaire de base, les problèmes de malnutrition demeurent bel et bien présents. La santé de l'enfant finit par se détérioré à nouveau.
Pour tenter d'enrayer ce fléau ravageur, le Centre de santé Nutritionnel de Burhale et "Amitiés Belgique-Bukavu" préparent conjointement un programme d'aide aux populations nécessiteuses dans le cadre de la formation et de l'accompagnement en cultures potagères. Dans ce projet, il serait question de fournir au départ, les moyens nécessaires pour cultiver (en l'occurence les semences et l'outillage de base) et favoriser l'élevage. Les cultures visées sont plus particulièrement les choux, carottes, oignons rouges, poireaux, haricots, soja et pommes de terre.
La participation active des personnes pauvres et vulnérables dans le processus de développement à travers les programmes de nutrition communautaire contribue, de manière importante, à la lutte contre la pauvreté. En améliorant le revenu des familles, elle offre des retombées positives tant, pour la santé à travers un meilleur niveau de vie, que pour l'éducation grâce au fait que les enfants peuvent aller à l'école.
Apprendre et donner les moyens de cultiver, un geste qui améliore le quotidien!
"Que ceux qui ont faim aient du pain!
Que ceux qui ont du pain aient faim de justice et d'amour!"
Abbé Pierre
Une alimentation plus saine au centre Nutritionnel "Buzine"
Soeur Jacqueline, responsable du Centre Nutritionnel et du Centre de Santé de Burhale, nous envoie régulièrement des rapports d'activités. Nous la remercions bien vivement. Voici les dernières informations qu'elle nous a communiquées.
Aimer la vie et la protéger
Après avoir été assisté dans la réalisation du projet de développement de l'agriculture et de l'élevage du bétail, qui entre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, le Centre Nutritionnel "Buzine" évolue très favorablement. Il organise régulièrement des sessions déducation en faveur des mamans qui ont placé leurs enfants souffrant de malnutritio au Centre.
La malnutrition, un fléau ravageur
Récemment, 50 mamans ont reçu la formation pour une bonne alimentation. Par la même occasion, elles contribuent au développement du Centre Nutritionnel. En effet, chaque famille est invitée à cultiver son potager, à élever des poules et des porcs. Le but principal est de produire de bons aliments pour manger sainement. De nombreux problèmes de santé seront ainsi évités.
Les améliorations récentes au centre Nutritionnel.
Amitiés Belgique-Bukavu a financé l'installation de 4 citernes de 1 000 l pour récupérer l'eau de pluie combien nécessaire à l'agriculture en saison sèche.