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Nous avons lu de nombreux commentaires depuis la médiatisation de l'affaire Sophia.
L'une des difficultés pour les victimes de cyber harcèlement est de faire face à ce type de réactions. Alors puisque nous voulons aussi accompagner les victimes, nous allons répondre à quelques uns de ces commentaires. 
 
1) Il faut qu'elle dépose plainte, la police va s'en occuper.
 
Vous vous doutez bien que depuis 3 ans, elle a déjà déposé plainte de multiples fois. Plaintes qui ont été classées sans suite. Ne dites pas ce n'est pas normal : il n'y avait rien qui puisse permettre à la police de remonter à l'auteur de la création des profils usurpant son identité, des publications de vidéos ou des menaces de mort proférées.
En France, nous sommes dans un Etat de Droit et il faut des preuves pour condamner quelqu'un.
Actuellement, un juge d'instruction s'occupe de l'affaire depuis quelques temps.
Nous rappelons notre confiance en la justice française pour mener à bout cette affaire.
 
2) Comment s'y prend son cyber harceleur ?
 
Nous avons rencontré grâce à la médiatisation des personnes formidables qui nous ont aidé et qui nous ont expliqué.
Il existe la possibilité pour des gens malveillants d'utiliser des brouilleurs d'IP. Bien entendu, en France les fournisseurs d'accès peuvent dépasser ces brouillages mais si l'individu utilise des techniques pour passer par l'étranger cela se complique puisqu'il faut alors demander à ces pays de fournir ces données. Dans le cadre du terrorisme cela fonctionne mais les affaires de cyber harcèlement courantes ne peuvent malheureusement pas engendrer de tels moyens.
 
Ensuite, le cyber harceleur de notre amie utilise le réseau informatique TOR qui permet de rendre quasi impossible toute identification.
 
Nous pourrions poursuivre sur les différents moyens qu'utilise cette personne pour parvenir à ses fins mais l'objectif de cet article n'est pas de donner un mode d'emploi au cyber harcèlement. Nous souhaitons vous faire prendre conscience des choses que vous ne savez pas si vous avez posté de tels commentaires ( nous aussi avant d'être plongés dans cette histoire on ne savait pas non plus et les gens qui nous aident vont nous apprendre tout cela pour pouvoir en parler lors de nos interventions).
 
3) Ce n'est pas si grave, une fois que tout le monde a vu les vidéos, il n'y a plus rien à voir.
 
Détrompez-vous. Le cyber harceleur de notre amie a aussi pour habitude de créer de faux profils sur des sites de rencontre et d'attirer l'attention d'hommes souhaitant des relations avec des femmes sans entrer dans de réelles relations. Il discutait avec eux par messagerie instantanée, en communiquant l'adresse de notre amie. Certains se présentaient à son appartement et ne comprenaient pas parfois que la personne qui habitait là n'était pas celle avec qui ils avaient échangé...
 
4) Il ne fallait pas qu'elle accepte d'être filmée.
 
Sur ce point là nous n'allons pas épiloguer. Ce que vous faîtes dans votre vie intime ne nous regarde pas. Le problème n'est pas de se filmer. Ce qui est condamnable par la justice c'est d'utiliser vidéos, images sans l'accord des personnes dont vous utilisez l'image.
Heureusement, les messages de soutien sont bien plus importants que ce type de remarques qui nous apparaissent négligeables au final.
 
Nous souhaitons que notre association intervienne pour tout type de cyber harcèlement et pas seulement ceux du type revenge porn. Le cyber harcèlement débute malheureusement très tôt...
 
PROTEGEZ VOS ENFANTS DES DANGERS DU NET.

 

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