Petit résumé de l'histoire de notre amie. Nous sommes tous impliqués dans des tas de choses dans nos vies et peut être que sans elle, nous serions restés ignorants de cette face sombre du net. 

En 2012, Sophia a rencontré un homme avec qui elle a entretenu une relation amoureuse pendant 2 ans.

Petit à petit Sophia s’est rendue compte que cette relation ne lui convenait pas et a souhaité y mettre un terme.  Au mois d'octobre 2014, son ex-compagnon est venu dans son immeuble sans qu'elle le sache. Lui faisant croire qu’elle avait reçu une surprise dans sa boîte aux lettres, il se cachait derrière la porte menant aux escaliers, dans le noir. Allant chercher cette « surprise », ce soir là Sophia a hurlé de toutes ses forces, il lui a mis son bras autour de son cou et sa main sur la bouche pour qu’elle se taise. De cette soirée, Sophia sortira avec 2 jours d'ITT constatés par la médecine légale et des troubles psychologiques…

Sophia a déposé plainte.

Par la suite, le quotidien de Sophia est devenu un enfer : des centaines d'appels sur son téléphone professionnel, privé… Mais également, des profils qui usurpaient son identité avec des photos et vidéos privées invitaient sa famille, ses ami (es), ses collègues, ses supérieurs sur différents réseaux sociaux. Ses proches et son entourage professionnel se retrouvaient face à des vidéos intimes qui n’étaient pas destinées à être diffusées. Ces mêmes images se sont retrouvées sur de nombreux sites pornographiques.  A l’aide de faux profils usurpant l’identité de Sophia, des hommes étaient attirés et excités sur le site Adopte un mec et d’autres sites. L’adresse du domicile et le numéro de téléphone de Sophia leur étaient communiquées par l’individu qui usurpait son identité…

Tout au long de ces années noires pour Sophia, des plaintes ont été déposées. Le parquet les a classées sans suite pour infraction insuffisamment caractérisées. En effet, l’( les) individu(s) auteur(s) des faits se cache(nt) derrière son écran en utilisant des techniques visant à brouiller l’origine de ses méfaits.

Son avocate a saisi la Doyenne des Juges d'instruction en Avril 2016 avec une plainte avec constitution de partie civile.

L'enquête est en cours .…

Fin Mars, Sophia développe une maladie auto-immune, paralysant son corps entier. Le stress généré par ce harcèlement n’arrange pas la situation.

Pendant ce temps là, son ou ses cyber-harceleurs continuent tranquillement leur vie ....

Ecoutez le reportage France Info par Stephane Iglesis :